Par Jean-Baptiste Huot et Philippe Milot.
Le contexte
Les 4 membres fondateurs d’une entreprise nous sollicitent pour réfléchir avec eux. Ils forment le Comité de Direction d’une start-up qu’ils ont créée. Celle-ci propose un produit innovant dans le domaine du marketing. Ils ont débuté à 4 il y a 7 ans et sont aujourd’hui plus de 150, avec une majorité de trentenaires et de juniors dont c’est le premier poste.
Le problème vu par notre client
« Nous avons beaucoup grossi ces derniers temps, ce qui est une chance, mais nous devons maintenant faire face à de nombreux problèmes d’organisation interne :
- On court partout, c’est terrible… on ne trouve plus le temps de se poser
- Nos équipes ont besoin les unes des données et productions des autres
- Et on passe notre temps à s’attendre, à se relancer mutuellement… et du coup à s’agacer… à rejeter la faute sur les autres…
- C’est pas sain… on subit trop… on n’anticipe pas assez ! »
« On aimerait faire une pause, et que vous nous aidiez à réfléchir à cette situation. Si on pouvait sortir de cette réflexion avec quelques idées concrètes à mettre en œuvre pour inverser cette tendance, ce serait vraiment bien »
« Mais attention ! Le formulaire B12 tamponné par 3 services pour donner accès à la phase suivante, ou une usine à gaz du même style, très peu pour nous ! »
Notre compréhension du problème
Le fonctionnement initial du groupe de 4 amis qui construisent leur start-up, fortement fondé sur l’informel et l’enthousiasme, ne permet plus aujourd’hui de coordonner l’activité de l’entreprise.
Leur crainte qu’une forme de structure entraîne de la rigidité les empêche d’envisager comment concilier / réconcilier structure et souplesse. Notre enjeu est de leur proposer un cadre modélisant, voire rassurant, à l’intérieur duquel ils pourront inventer, co-créer cet équilibre et retrouver l’énergie créatrice initiale.
La méthode proposée
Un process de réflexion qui permet de la souplesse à l’intérieur d’une structure de progression explicite (autant être le plus modélisant possible !) et pour ce faire :
- Sur le fond : l’appui sur un outil de réflexion qui présente les 4 étapes nécessaires à la construction de l’autonomie, avec une focalisation plus particulière sur la dernière : l’Interdépendance. Celle-ci interroge la capacité de chacun à alterner avec fluidité entre évoluer seul et accepter d’être lié aux autres.
- Sur la forme : des techniques créatives et ludiques, utilisant majoritairement le support de LEGO® (bel outil pour combiner originalité et structure, pour tester, pour construire et déconstruire mais aussi pour choisir…)
- Un travail en plusieurs étapes de divergence (générations d’idées) et de convergence (sélection).
Commentaires finaux
« Bel exemple de workshop où l’aspect ludique a été au service de notre décision commune ! »
« Clairement, nous avons acté 3 points concrets, et je n’en voulais pas plus ! Je suis tout particulièrement satisfait du code visuel que nous allons instaurer dans notre salle commune pour faire circuler l’information. C’est fun et efficace ! »
« Un espace dédié, un visuel, un rituel de résolution de problème. A nous de jouer maintenant ! »